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La gratuité de la contraception d'urgence étendue pour toutes les femmes

31/10/2022

Depuis mai 2022, le ministère des Solidarités et de la Santé a été divisé en deux entités, dont l’une est désormais intitulée ministère de la Santé et de la Prévention, une façon pour le nouveau ministre François Braun d’affirmer qu’il entend mettre la prévention au cœur de sa feuille de route politique.

Parmi les premières mesures qu’il a prises, l’accès gratuit, sans ordonnance et sans condition d’âge à la pilule du lendemain et l’accès gratuit et sans ordonnance pour tous les jeunes jusqu’à 26 ans aux tests de dépistage des IST (infections sexuellement transmissibles). Des mesures fortes qui répondent à la persistance voire à la hausse du nombre d’IVG et de maladies sexuellement transmissibles, en particulier chez les jeunes.

Pourquoi encore tant de grossesses non désirées ?

Lorsqu’en 1967, la loi Neuwirth légalisa la prescription libre de la pilule contraceptive, ce qui constitua une véritable révolution dans la vie sexuelle des Français, on s’attendait à ce que le nombre de grossesses non désirées et donc d’avortements diminuerait. Or, les décennies passant, on constate que ce nombre reste stable, oscillant depuis les années 2000 autour de 225 000 IVG par an.

Selon les chiffres de la Drees, le taux de recours à l’IVG a même été en 2021 à son niveau le plus élevé depuis 1990 avec 15,6 IVG pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans en métropole. Ce sont les jeunes femmes de 20 à 29 ans qui restent les plus concernées, avec 27,9 IVG pour 1 000 femmes en France entière.

De toute évidence persistent un manque flagrant dans l’éducation sexuelle adéquate et la sensibilisation aux risques des rapports non protégés, ainsi qu’un déficit dans l’accès pour les jeunes aux moyens contraceptifs. On peut ajouter à cela que la contraception reste encore trop souvent une affaire de femmes.

Parmi les réponses à ce problème, la nécessité de renforcer l’information en matière de contraception, d’apporter un soutien aux relais d’informations et d’améliorer l’accès aux moyens contraceptifs. En particulier à la contraception d’urgence, c’est à dire à la pilule du lendemain.

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Qu’est-ce que la pilule du lendemain ?

Après un rapport sexuel non protégé, les spermatozoïdes attendent dans les trompes de Fallope pour féconder un ovule. La pilule du lendemain a pour rôle de bloquer ou retarder l’ovulation (si elle n’a pas encore eu lieu), donc d’empêcher ainsi une éventuelle rencontre entre ovule et spermatozoïdes. S’il n’y a pas d’ovulation, il ne peut y avoir de fécondation, donc pas d’implantation de l’œuf fécondé dans l’utérus, et pas de grossesse.

La pilule du lendemain n’est donc pas un avortement. Ce qui veut dire qu’elle est inefficace si l’ovulation a déjà eu lieu. Et il est bon de le répéter, puisque, selon un sondage publié en 2018 par la pharmacie en ligne Newpharma, un tiers des femmes pensent que et/ou ignorent purement et simplement si la pilule du lendemain peut interrompre une grossesse déclarée !

La pilule du lendemain doit donc être prise le plus tôt possible après un rapport sexuel à risque et au plus tard dans les 3 à 5 jours après. Jusqu’aux récentes annonces du ministre de la Santé, elle était gratuite et sans ordonnance seulement pour les jeunes femmes mineures, auprès des pharmacies, des infirmières scolaires ou dans les centres de dépistage ou de santé sexuelle, et gratuite avec remboursement partiel sur présentation d’une ordonnance pour les moins de 26 ans. La loi apporte donc un gros changement puisque, à partir du 1er janvier 2023, la contraception d’urgence sera gratuite et délivrée sans ordonnance pour toutes les femmes quel que soit leur âge.

À lire aussi : La contraception masculine, où en sommes-nous ?

pilule du lendemain gratuite

Le dépistage des IST (infections sexuellement transmissibles)

Autre sujet grave : celui des IST. Le Dr Braun, ministre de la Santé, fait en effet le constat de « l’augmentation des infections sexuellement transmissibles, spécifiquement les chlamydias et le gonocoque » et estime que « tous les axes de prévention doivent être améliorés », car « la France est en retard par rapport aux autres pays européens. Seulement 2 % de notre budget est consacré à la prévention contre 4 % chez nos voisins ».

Jusque-là, seul le test de dépistage du VIH était gratuit, désormais annonce le ministre, « la possibilité de dépistage sera étendue à toutes les infections sexuellement transmissibles pour lutter le plus précocement possible contre la reprise des infections », explique François Braun. La mesure concernera les jeunes jusqu’à 26 ans. Et pour être efficace elle devra s’accompagner d’actions de prévention et d’information.

À lire aussi : Le papillomavirus : symptômes, comment l’attrape-t-on, comment le soigne-t-on ?

Et la contraception masculine ?

Le ministre s’est également emparé de la question de la contraception masculine, annonçant « une véritable politique de la contraception masculine en France ». Cette intervention est venue sans doute en réponse à la pétition en ligne lancée par le journal Libération qui réclame « de la part des nouveaux ministres concernés, François Braun à la Santé, Isabelle Rome à l’Egalité, ainsi que des parlementaires de cette nouvelle législature, que soit mise en place une véritable politique de la contraception masculine en France. L’égalité femmes-hommes ne sera réelle en matière de santé sexuelle que lorsque les hommes prendront leur part en matière de contraception ». Le texte des signataires rappelle qu’en 2020 « la contraception masculine ne concernait que 200 rendez-vous sur les 21 000 consultations autour de la contraception recensées par le Planning familial »…

Chez Réjeanne nous prenons très au sérieux de tout ce qui va dans le sens de l’amélioration de la santé des femmes, en particulier leur santé sexuelle. A notre niveau, nous proposons des culottes de règles très saines et sûres, fabriquées dans des matières bénéficiant de la certification Oeko-Tex standard 100, ce qui garantit qu’elles ne contiennent aucune substance nocive pour le corps ou l’environnement, et qu’elles n’ont subi aucun traitement à base d’argent ou de zéolite. Vous pouvez les porter en toute sérénité !