Comment faire pour trouver la contraception idéale ?
La pilule a été légalisée en France en 1967, et pourtant, entre les normes, les clichés et les tabous, les femmes (et les hommes) ne sont pas forcément bien informés sur tous les moyens de contraception à leur disposition et sur les critères pour faire le bon choix. Au final, le schéma reste globalement très « classique », en trois temps : préservatif/pilule/stérilet, correspondant aux âges successifs de la vie sexuelle.
L’éventail des méthodes contraceptives est pourtant beaucoup plus large aujourd’hui, et chaque femme devrait trouver le moyen adapté à son mode de vie, à son âge, à sa santé et à ses préférences en termes de modalité de prise, d’effets secondaires et d’efficacité. A condition de prendre le temps de vraiment s’informer, en dépassant le cercle des prescriptrices habituelles : copines, sœurs, voire mère !
Petit rappel sur le cycle menstruel
Pour bien comprendre comment fonctionnent les différentes méthodes contraceptives, il faut d’abord bien avoir en tête les trois phases du cycle menstruel, qui débute le premier jour des règles et se termine le premier jour des règles suivantes :
- La phase folliculaire ou pré-ovulatoire : durant cette phase qui dure environ 14 jours, dont 5 jours de règles, l’ovaire produit des œstrogènes qui provoquent l’épaississement de la muqueuse utérine dans le but d’accueillir un futur embryon, et au même moment, un ovocyte mûrit à l’intérieur d’un follicule (sorte de petit sac présent sur l’ovaire), jusqu’à devenir un ovule fécondable.
- L’ovulation : elle qui dure 24 heures en moyenne, durant lesquelles l’ovule est expulsé par l’ovaire, ainsi prêt à être fécondé par un spermatozoïde et à donner naissance à un embryon.
- La phase lutéale : durant cette phase qui dure environ 14 jours également, le follicule se transforme en corps jaune et sécrète une hormone, la progestérone, dont le rôle essentiel est de préparer la muqueuse utérine à la nidation de l’embryon. En l’absence de fécondation, le corps jaune disparaît et le taux de progestérone chute ce qui déclenche les règles.
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Quels sont les types de contraception existants ?
A partir de là, la contraception consiste soit à empêcher l’ovulation et la nidation en bloquant le cycle menstruel, soit à empêcher les spermatozoïdes d’atteindre l’ovule dès qu’il est expulsé par l’ovaire.
La méthode la plus répandue est celle de la contraception hormonale qui consiste à délivrer des hormones, œstrogènes et/ou progestérone, pour mettre au repos l’ovaire et brouiller le cycle menstruel. Ce qui passe par la pilule (estroprogestative ou progestative), l’anneau vaginal, l’implant sous-cutané, le patch ou les progestatifs injectables.
A côté de cela, il existe les dispositifs intra-utérins (stérilets) qui vont, soit neutraliser les spermatozoïdes, soit modifier la glaire du col de l’utérus pour réaliser une barrière imperméable contre les spermatozoïdes. Il existe aussi des méthodes dites « locales » qui vont recueillir et capturer les spermatozoïdes pour éviter qu’ils ne rencontrent l’ovule : les préservatifs masculins et féminins, la cape cervicale, les spermicides ou encore le diaphragme.
Et enfin, les méthodes naturelles, qui se basent l’abstinence sexuelle au moment de l’ovulation.
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Faire le choix de son moyen de contraception
Une fois connus tous les moyens de contraception existants, qui ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients, votre choix devra se faire en fonction de votre tolérance aux hormones, de votre âge, de vos antécédents médicaux, de votre rapport au corps, de vos préférences personnelles, … Et pour cela, il est indispensable d’en parler avec un professionnel qui vous écoutera, et répondra à vos questions et éventuelles craintes.
Pour faciliter cette démarche et surtout bien « défricher » le sujet avant la visite chez le professionnel, l’agence Santé publique France propose depuis quelques mois un nouvel outil personnalisé sur la plateforme choisirsacontraception.fr. Il s’agit d’un questionnaire organisé en trois parties :
- « Moi » : sexe, âge, nombre de partenaires, méthodes de contraception déjà utilisées et satisfaction.
- « Mes préférences » : en termes d’efficacité, de régularité et modalité de prise, d’effets secondaires, etc.
- « Ma santé » : antécédents médicaux personnels et familiaux, prise de médicaments, consommation de tabac, etc.
À partir des informations renseignées, l’outil classe les contraceptifs selon trois catégories : « les plus adaptés », « les possibles » ou « les contre-indiqués probables ». Et pour chaque moyen de contraception, les points positifs et négatifs sont expliqués de manière détaillée et un renvoi vers la fiche descriptive sur le site choisirsacontraception.fr est disponible.
Selon Nicolas Dutriaux, Collège National des Sages-Femmes de France (CNSF), qui a participé activement à l’élaboration du questionnaire, « ce nouvel outil a pour vocation d’améliorer encore et autant que possible l’accès à l’information. Il doit permettre également de lever les craintes vis-à-vis de certains contraceptifs. Grâce à cet outil, les femmes seront préparées aux questions qui vont leur être posées lors de la consultation. Il va permettre notamment de s’assurer que la patiente a bien compris les tenants et les aboutissants des différents moyens de contraception (les effets secondaires par exemple), de vérifier les contre-indications éventuelles des contraceptifs et d’en finir avec certains préjugés qui persistent encore ».
Chez Réjeanne, nous avons testé pour vous ce nouvel outil, et nous vous confirmons qu’il est facile d’usage, clair et précis. N’hésitez-pas à l’utiliser !
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