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L'influence des moyens de contraception sur les règles

15/02/2020

Les plus jeunes ne le savent peut-être pas, mais jusqu’à la fin des années 60 les moyens de contraception étaient interdits en France. Ce qui condamnait les femmes à l’abstinence ou à l’avortement clandestin (pratiqué souvent dans des conditions périlleuses) pour éviter les grossesses à répétition. Sans parler des mariages à la va-vite pour sauver les apparences ou de l’opprobre social qui pesait sur les filles-mères.

Lorsque fin 1967 la prescription libre de la pilule contraceptive devint enfin légale, l’initiateur de la loi, Lucien Neuwirth, fut traité de « fossoyeur de la France », de « malfaiteur public », d’« assassin d’enfants »… Et il fallut attendre 1974 pour que la pilule contraceptive soit remboursée par la Sécurité sociale !

Autres temps, autres mœurs, la libération sexuelle a radicalement changé les mentalités. La contraception est devenue une évidence et les moyens dont disposent les femmes sont nombreux, efficaces et peu contraignants.

Mais qu’en est-il de l’impact de ces différents moyens contraceptifs sur les règles ?

Au fait, comment ça marche exactement les règles ?

Ou plutôt, qu’est-ce que c’est un cycle menstruel ?

C’est la période (qui dure plus ou moins 28 jours) qui va du premier jour des règles jusqu’au premier jour des règles suivantes. Elle est régulée par des hormones situées dans le cerveau.

Pour faire simple, chaque mois les ovaires libèrent un ovule qui, petit à petit, descend par la trompe de Fallope pour se diriger vers l’utérus. Parallèlement, le tissu muqueux qui couvre la paroi de l’utérus s’épaissit, pour préparer l’utérus à recevoir un ovule fécondé, autrement dit une éventuelle grossesse.

Si l’ovule n’est pas fécondé, le corps élimine le tissu muqueux par le vagin, sous forme de sang. Ce phénomène mensuel s’appelle les menstruations, plus connu sous le nom de règles.

(C’est le moment de sortir vos protections hygiéniques, ou plutôt d’enfiler votre culotte menstruelle !).

À lire: Le cycle féminin pour les nul·le·s

Mieux comprendre les moyens de contraception

Alors, lorsqu’on ne veut pas tomber enceinte, il y a (en plus de l’abstinence !) deux moyens de contraception féminines possibles :

  • on empêche l’ovulation et la nidation en bloquant le cycle menstruel
  • on empêche les spermatozoïdes d’atteindre l’ovule dès qu’il est expulsé par l’ovaire. Cela grâce à des moyens contraceptifs qui modifient (ou pas) les règles naturelles, en provoquant des saignements abondants, prolongés ou irréguliers. Pour certaines, une disparition totale des menstrues (aménorrhée).

À lire: Qu’est-ce que l’insuffisance ovarienne prématurée ?

La contraception œstro-progestative

On trouve dans cette catégorie :

  • la pilule combinée ;
  • le patch, que l’on se colle sur la peau chaque semaine ;
  • l’anneau vaginal, qui s’insère au fond du vagin.

Ces trois moyens contraceptifs ont en commun le fait qu’ils délivrent deux hormones : un œstrogène et un progestatif, qui mettent au repos l’ovaire et brouillent le cycle menstruel.

Impact sur les règles : il n’y a pas d’ovulation, la muqueuse de l’utérus prolifère moins voire plus du tout. Du coup les saignements sont moins intenses et moins douloureux.

Ces trois moyens contraceptifs se prennent sur un rythme de trois semaines suivies d’une période d’arrêt de sept jours, ce qui génère une chute brutale des hormones dans le corps. Donc une « hémorragie de privation d’hormones ». C’est le nom donné aux règles sous pilule, souvent moins abondantes et de plus courte durée que les règles naturelles.
Lorsqu’on ne fait pas de pause, il n’y a pas de règles, car on fait l’impasse sur la période de privation.

La contraception progestative

On trouve dans cette catégorie :

  • la pilule progestative (ou micro dosée) ;
  • l’implant, qui est un petit bâtonnet souple implanté dans le haut du bras, sous la peau, avec une anesthésie locale ;
  • le DIU (dispositif intra-utérin) ou stérilet hormonal, une petite tige de plastique souple insérée dans l’utérus ;
  • les contraceptifs injectés par piqûre intramusculaire, tous les trois mois.

Tous délivrent une seule hormone : un progestatif de synthèse.

Impact sur les règles : certaines pilules progestatives agissent sur l’épaisseur de la glaire au niveau du col utérin sans supprimer l’ovulation. Les règles surviennent donc régulièrement, environ toutes les quatre semaines. Mais avec d’autres méthodes progestatives, l’ovulation est bloquée. Il n’y a plus de cycle et donc plus de règles.

Les moyens de contraception non hormonaux

On trouve dans cette catégorie :

  • les préservatifs ;
  • le DIU (stérilet) au cuivre, qui est le seul moyen de contraception sans hormones qui s’adresse aux femmes souhaitant une contraception permanente et réversible ;
  • les spermicides : des crèmes, gels, ovules, éponges, comprimés, suppositoire ou tampons que l’on introduit profondément dans le vagin avant un rapport sexuel pour neutraliser les spermatozoïdes ;
  • le diaphragme, un petit capuchon en silicone qui se place contre le col de l’utérus avant le rapport sexuel et qui va bloquer le passage des spermatozoïdes.

Impact sur les règles : avec ces méthodes dites « barrières » ou « mécaniques », le cycle reste naturel, et les règles sont de vraies règles.

La pilule du lendemain

La pilule du lendemain est une contraception d’urgence prévue pour éviter la survenue d’une grossesse non désirée après un rapport à risque. Il y en a deux types : celle à base de lévonorgestrel, plus connue sous le nom de Norlevo. Et celle à base d’acétate d’ulipristal, nommée EllaOne.

Impact sur les règles : l’absorption d’une pilule du lendemain avant ou pendant l’ovulation va avoir des retombées sur celle-ci. Donc éventuellement modifier la date de survenue et l’intensité des prochaines règles.

Et l’amour dans tout ça ?

Vous savez tout ou presque sur l’impact des différents moyens de contraception sur les règles. Mais qu’en est-il de l’impact des règles sur les rapports sexuels ? Peut-on faire l’amour pendant ses règles ? Notre réponse, vous le devinez, est : oui, bien sûr ! Les règles font partie de la vie normale des femmes et rien ne les oblige à renoncer à leur vie sexuelle durant cette période. C’est évidemment plus facile quand on se sent décomplexée et bien dans son corps. Ppour cela nous vous recommandons vivement de porter une culotte menstruelle Réjeanne !