Le compost et les jardins partagés à Paris

10/10/2019

En plus des emballages alimentaires non-recyclables, que reste-t-il dans votre poubelle ? (ce qui est sûr c’est qu’il n’y a plus de protections hygiéniques jetables depuis que vous êtes passées aux culottes de règles Réjeanne !)

En France, 30 % des déchets produits par un ménage sont des déchets organiques qui sont aussitôt envoyés à l’incinération. Vous saviez qu’on pouvait faire plein de choses avec vos épluchures de légumes et autres coquilles d’œufs ?

L’idée avec le compost, c’est recycler ses déchets organiques. Cela permet de produire de l’engrais pour nos plantations ou du biogaz grâce à la méthanisation. Pour vous aider à y voir un peu plus clair, l’équipe de Réjeanne vous explique tout sur le compost et les jardins partagés à Paris.

Le compostage, comment ça marche ?

Les déchets organiques compostés sont broyés, mélangés à des copeaux (pour garantir une bonne aération) et empilés en tas à l’air libre. Ils sont ensuite laissés là pendant six à dix mois, et retournés tous les mois.

Des bactéries, des vers et des champignons vont coloniser la masse de déchets biodégradables et se nourrir de l’azote et du carbone présent. Une activité biologique telle peut faire monter la température au centre du tas jusqu’à 65 °C !

Un autre moyen de recycler les déchets organiques, c’est par la méthanisation. Ils sont alors enfermés dans des cuves étanches nommées « digesteurs », où ils fermentent en absence d’oxygène. Après un mois, un gaz se forme composé de 50 à 70 % de méthane. Un résidu organique nommé « digestat » peut ensuite servir d’engrais. Le gaz peut être utilisé pour produire de la chaleur, de l’électricité ou encore comme carburant.

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Pourquoi s’embêter pour quelques épluchures ?

Comme vous avez pu le comprendre, recycler ses déchets organiques permet de faire du compost et du biogaz. On ressort le fameux Lavoisier, « Rien de se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».

En 2007, la production de 3 846 tonnes de compost, a rapporté plus 115 000 € à la région Ile-de-France. 30€ la tonne, c’est fou non ?! Comme cité plus haut, en moyenne, 30 % de nos déchets sont organiques.

Tous rassemblés, ça fait beaucoup de tonnes de compost ! Et non seulement ça créé de l’engrais ou du gaz, mais ça permet aussi de réduire les volumes traités par la filière classique d’incinération. On fait d’une pierre deux coups !

Vous allez nous dire : c’est sympa de vouloir optimiser ses biodéchets, mais pas facile d’avoir son lombricomposteur dans sa cuisine ! … D’où la création de composteurs collectifs (le premier à Paris date de 2008).

De nombreuses initiatives ont été lancées pour créer un réseau de compostage en ville. Ces composteurs collectifs sont désormais installés principalement dans des jardins partagés, mais aussi en pied d’immeubles.

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Les jardins partagés, suite logique des composts collectifs

S’inscrivant dans la continuité des composts collectifs, les jardins partagés sont des espaces verts cultivés et animés par les habitants du quartier. C’est un lieu de vie ouvert qui favorise les rencontres entre générations et entre cultures !

Toujours à propos des jardins, en voici un absolument superbes entretenant des composts collectifs :

Retrouvez tous les jardins ou composteurs collectifs près de chez vous sur les sites Compost à Paris et GeoCompost !

Si vous êtes prêts à vous lancer, voici quelques articles qui devraient vous intéresser pour commencer.