Les fuites urinaires, la fin du tabou !

Pour 43% des Français, le sujet de l’incontinence urinaire est tabou, selon un sondage sur « Les Français et l’incontinence urinaire » réalisé par l’IFOP en 2019 ; et pour 78% des pharmaciens, c’est un sujet difficile à aborder en officine, selon un sondage portant sur « La prise en charge de l’incontinence en pharmacie » réalisé la même année par Tena et Opinion Way.

C’est dire la gêne persistante de notre société à parler ouvertement d’un problème qui touche pourtant 1 homme sur 4 de plus de 40 ans et 1 femme sur 4 de plus de 35 ans, avec d’éventuels retentissements sur leur estime de soi, et leur vie personnelle, sociale ou professionnelle. Il est grand temps de dédramatiser et soulager cette perte de contrôle qui n’a rien de honteux et qui ne concerne pas que les enfants et les personnes très âgées !

L’incontinence urinaire, parlons-en sans tabou !

L’incontinence urinaire chez la femme se manifeste par des pertes involontaires ou des fuites d’urine en dehors des mictions (= les éliminations naturelles d’urine par évacuation de la vessie). On en distingue trois types :

• L’incontinence urinaire d’effort, qui représente 50% des cas : elle survient lors d’une toux, d’un éternuement, en soulevant une charge, durant un exercice sportif ou simplement en riant ou même en restant debout. Et est due à une faiblesse des muscles du périnée et du sphincter urinaire qui en principe maintiennent fermée la vessie et empêchent les écoulements d’urine. Les causes de cette incontinence urinaire d’effort peuvent être un accouchement, une grossesse ou la ménopause.

• L’incontinence urinaire d’impériosité ou hyperactivité vésicale, qui représente 22% des cas : elle se traduit par une envie pressante et incontrôlable d’uriner sans que la personne ait le temps de se rendre aux WC. Elle correspond à une contraction anormale du détrusor, le muscle lisse de la vessie, qui envoie un signal au cerveau, ce qui déclenche l’envie d’uriner.

• L’incontinence mixte, qui combine les deux formes et qui concerne 29% des femmes, essentiellement les sujets âgés.

Comment soulager l’incontinence urinaire ?

Pour l’incontinence d’impériosité, des médicaments anticholinergiques peuvent être prescrits. Pour l’incontinence d’effort, il est recommandé, surtout après un accouchement, de rééduquer les muscles du périnée. Différentes techniques existent, comme les contractions volontaires des muscles répétées chaque jour, ou bien des séances d’électrostimulation réalisées sous le contrôle d’une sage-femme ou d’un kinésithérapeute.

Pour aller plus loin :

• Règles abondantes : qu’est-ce que la ménorragie ?
• Quelle protection hygénique choisir pour un flux abondant ?