Le made in France pour le textile, entre prouesses et fausses promesses

09/06/2022

Selon les études, près de 75% des consommateurs se déclarent prêts à acheter plus cher pour acheter des produits de fabrication française et 75% pensent que les produits français sont de meilleure qualité. De quoi booster le made in France, et c’est une bonne nouvelle, mais aussi – et c’est une moins bonne nouvelle – de quoi encourager le french washing ou franco-lavage, une « technique de communication / marketing qui vise à faire croire au consommateur, par le biais de mentions, allégations, logos et / ou de visuels, qu’un produit est fabriqué en France alors qu’il ne l’est pas » selon la définition qu’en donne la FIMIF (Fédération indépendante du Made in France).

Alors, qu’en est-il des vêtements qui s’affichent made in France, vrai ou fake ? Comment s’en sortent les vrais fabricants français ? Et comment acheter plus éthique et responsable ?

Le made in France, une mode plus éthique ? Pas toujours

Petit décryptage de la mention « made in France » apposée sur les vêtements :

1)La mention made in France est facultative et n’est en aucun cas un label ni une garantie.

2)Les règles, codifiées par les services douaniers, qui encadrent son usage (car il y en a quand même !) stipulent qu’ « un produit prend l’origine du pays où il a subi la dernière transformation substantielle ». Dans la mode, « substantielle » suppose que la confection doit avoir été entièrement ou en grande partie réalisée en France. En clair, un T-shirt fabriqué à partir de coton cultivé en Inde et tissé en Italie, puis assemblé en France est considéré comme made in France. Si on s’est contenté de lui ajouter un logo ou des boutons, il ne pourra se prévaloir du made in France.

Ces règles restant tout de même assez floues, voici les recommandations de la FIMIF pour y voir plus clair :

1.Un produit non étiqueté est un produit qui a de fortes chances d’avoir été importé.

2. Des formules du type: « conception française », « création française », « maison française » sont à éviter. « Artisanat local » ou« french touch »ne signifient pas made in France.

3.Les symboles du genre drapeau tricolore, carte de France, tour Eiffel sont aussi à proscrire. Là non plus, ils ne signifient pas made in France.

4.Une marque peut produire en France et à l’étranger. Par exemple, chez Bruce Fields, seules les chemises sont fabriquées en France. Idem chez Armor Lux et Saint James : une partie seulement de la production est française.

5.Il est préférable de se fier aux marques proposant un étiquetage détaillé ou disposant d’un label.

Cinq astuces pour acheter moins et mieux ! Comment consommer autrement ?

Le recours au french washing pénalise d’un côté les consommateurs qui sont trompés sur la marchandise, de l’autre les vrais producteurs français à qui ce faux made in France fait une concurrence plus que déloyale au regard des efforts que eux font pour faire du vrai made in France.

>Mais alors, comment faire pour s’y retrouver ? De vrais labels, assortis de cahiers des charges et de contrôles beaucoup plus stricts, existent comme Origine France Garantie ou France Terre Textile. Les fabricants les utilisent cependant relativement peu car ils sont très contraignants et au final peu connus du grand public, donc pas forcément vendeurs.

Ajoutons pour les plus puristes qu’un vêtement 100% made in France est rare car la matière première, le coton en particulier, est globalement produite à l’étranger

De quoi décourager les bonnes volontés ? Pas forcément, le made in France n’est pas le tout de la consommation responsable, voici cinq astuces qui vous aideront à acheter moins et mieux (et au final, ce seront souvent des produits français !) :

1.Renoncer définitivement à la fast fashion (et ce n’est pas facile !) ;

2.Privilégier les vêtements basiques et les intemporels, qui feront leurs preuves dans la durée ;

3.Éviter les coups de tête et prendre davantage le temps de réfléchir à ses achats ;

4.Prendre le temps de découvrir et soutenirles petit.e.s créateurs/trices français : que ce soit pour les vêtements, les bijoux ou a href=”https://www.rejeanne-underwear.com/createurices-bijoux-made-in-france-ethiques/”>les cosmétiques, la filière regorge de trésors !

5.Recourir au marché de la seconde main ou de l’upcycling.

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Vous l’avez compris, le made in France s’inscrit dans une vision globale et cohérente de la consommation éthique et responsable, et c’est celle que nous prônons chez Réjeanne: choisir le made in France, c’est aussi soutenir l’emploi et la tradition d’excellence des savoir-faire français, c’est garantir de bonnes conditions de travail, c’est réduire le bilan carbone des produits, c’est privilégier leur qualité et leur innocuité sanitaire, c’est contribuer à la réduction des déchets… Et c’est au final proposer à nos clientes de jolies culottes de règles écologiques, saines, sûres et sexy !

Aujourd’hui les culottes menstruelles Réjeanne sont créées et fabriquées à la main en Bretagne et dans le sud de la France, dans trois ateliers travaillant pour de grandes maisons de lingerie. Nous avons mis au point, avec des experts français en tissus, une technologie 100% française. Et ce sont ensuite nos couturières, douées de précieux savoir-faire traditionnels, qui tricotent le coton biologique et réalisent les fines dentelles qui finissent nos culottes. Le 1er mars 2021, BFM TV présentait Réjeanne dans sa bien nommée chronique « La France qui résiste », et oui, c’est un peu ça Réjeanne, un fleuron de la fabrication française !

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