Vestibulodynie, symptômes et traitement des rapports sexuels douloureux
Le nom laisse songeur, impossible de ne pas penser au vestibule, pourtant ce n’est pas Stéphane Plaza qu’on veut voir pour une visite, mais bien un gynécologue. Sachez donc que le vestibule vulvaire désigne la partie de la vulve située entre les petites lèvres à l’entrée du vagin où se trouve le méat urétral par lequel sort l’urine. La vestibulodynie, également appelée vestibulite vulvaire, est une « hypersensibilité douloureuse de la vulve ». Ces douleurs représentent un trouble de la sexualité encore très tabou et peu diagnostiqué alors qu’entre 7 % et 12 % des femmes (soit environ une femme sur 10) souffrent de vestibulodynie provoquée.
Comment savoir que l’on souffre de vestibulodynie ?
Quels sont les symptômes de la vestibulodynie ?
La vestibulodynie se manifeste avec une douleur persistante, plus ou moins intense, provoquée ou spontanée. Dans 70 % des cas, les douleurs sont provoquées par un contact lors d’un rapport sexuel, de l’introduction d’un tampon ou d’un examen gynécologique…
La plupart des femmes qui consultent viennent pour des douleurs lors des rapports sexuels qui prennent le nom de dyspareunie. Comme le sexe avec pénétration est douloureux, il est associé à quelque chose de désagréable. Dès lors, à chaque pénétration, une contraction du périnée inconsciente peut rendre le rapport encore plus difficile.
Les vestibulodynies font partie des vulvodynies, des douleurs à la vulve, ce qu’elles ont de spécifique, ce sont leur localisation à l’entrée de la vulve et par le fait qu’elles sont plus que majoritairement provoquées.
Il s’agit d’un syndrome douloureux causé par une hyperalgésie, c’est-à-dire une augmentation de la sensibilité nerveuse dans la zone vulvaire.
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Comment diagnostiquer une vestibulodynie ?
La vestibulite vulvaire ne comporte pas de lésions externes, elle n’est donc pas évidente à diagnostiquer, particulièrement dans la mesure où elle est peu documentée.
Le diagnostic de la vulvodynie se fait grâce au test du coton-tige ou « Q-tip test ». Il est réalisé par un gynécologue. Après un interrogatoire poussé sur les sensations de douleurs ressenties notamment leur localisation et intensité, les situations déclenchant les douleurs… qui permet d’orienter le diagnostic, le médecin va se prêter à un examen clinique notamment pour écarter les autres causes possibles aux douleurs comme une mycose par exemple. Le test consiste à poser un coton-tige au niveau de l’abouchement des glandes de Bartholin. Le diagnostic est positif en cas de douleur ressentie immédiatement à la pression du coton-tige.
Quelles sont les causes de la vestibulodynie ?
Les médecins distinguent les vestibulodynies primaires qui apparaissent dès le début de la puberté ou de vie sexuelle, des vestibulodynies secondaires qui vont surgir au cours de la vie, généralement après un accouchement.
En effet, après l’accouchement, la sensibilité peut être modifiée, les cicatrices obstétricales peuvent engendrer une sécheresse de la zone vulvaire et des inconforts.
Il en va de même après la ménopause où le vagin est moins bien lubrifié naturellement en raison de la baisse de la production d’oestrogènes.
Les autres causes de la vestibulite :
- infections vaginales et mycoses à répétition ;
- des traitements locaux ;
- des dermatoses, par exemple le lichen scléreux vulvaire ;
- des facteurs psychologiques pouvant découler d’un événement traumatique ou d’une représentation inhibitrice de la sexualité.
Comment soigner une vestibulodynie ?
Comment guérir d’une vulvodynie ?
La vestibulodynie peut être chronique avec des douleurs tenaces, cependant elle peut également disparaître en même temps que la résolution de la cause, notamment lorsque les mycoses viennent à cesser, que la sécheresse vaginale de la ménopause est prise en charge ou que les séquelles de l’accouchement se résorbent.
Il peut donc arriver que les douleurs vulvaires méritent un traitement spécifique.
Traitements vestibulodynie et guérison
Pour soigner des douleurs à la vulve et obtenir une guérison de la vestibulodynie, il est nécessaire d’en connaître la cause. Ainsi, si elles sont essentiellement psychologiques, une prise en charge par un psychologue ou un sexologue est recommandée avec un suivi régulier. Des médicaments peuvent être prescrits, antidépresseurs légers, médicaments contre les douleurs neuropathiques.
- Des crèmes anesthésiantes peuvent être prescrites pour éviter les douleurs dans les situations avec facteurs déclenchants tels que les rapports avec pénétration, si elles ne règlent pas le problème, elles peuvent aider à dissocier les sensations désagréables.
- La kinésithérapie vaginale est également très efficace, notamment couplée avec des séances de relaxation. De plus en plus de sages-femmes proposent des prises en charge adaptée au traitement des douleurs vulvaires avec des massages et étirements et des exercices de relaxation.
- Le biofeedback s’applique particulièrement en cas de troubles sexuels douloureux. C’est en quelque sorte l’étude des liens entre le corps et l’esprit et de la façon dans les émotions et ressentis vont affecter l’organisme et ses fonctions physiologiques. Il est, en effet, important de favoriser une approche pluridisciplinaire.
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Vestibulodynie, les traitements naturels
Les méthodes de relaxation et massage peuvent être qualifiées de traitements naturels. Des huiles naturelles comme l’huile de noix de coco aux propriétés antibactériennes peuvent aider à lubrifier naturellement le vagin pour réduire les douleurs.
Chez Réjeanne, nous ne pouvons que vous encourager à ne pas rester seule avec vos douleurs en vous accommodant, parlez-en à votre médecin, et à un autre et encore un autre s’il le faut.