10 classiques de la littérature que toutes les femmes devraient lire

Être une femme libre en 2020, c’est tout simplement être libre d’être une femme ! Et être libre d’être une femme, ce n’est pas si évident que cela, même en 2020, preuve en est les nombreuses inégalités hommes/femmes qui persistent en France, et, sur un mode plus oppressif, dans bien des régions du monde…

Chez Réjeanne, nous sommes féministes bien sûr, nous agissons au quotidien pour que les femmes puissent pleinement et librement assumer leur féminité, y compris pendant la période de leurs règles. Nos jolies culottes menstruelles sont notre façon à nous, positive et joyeuse, de participer à ce mouvement en faveur de l’émancipation des femmes.

Nous vous avons concocté aujourd’hui une liste de 10 ouvrages dits « féministes », qui vous permettront de découvrir des autrices qui, chacune dans leur style et à leur époque, ont contribué à renforcer l’empowerment des femmes.

Les chefs-d’œuvre de la littérature à lire absolument

• Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, 1791

Un texte fondateur rédigé dès 1791 par une révolutionnaire, pionnière du féminisme, Olympe de Gouges. L’objectif était d’opposer une réplique militante à la Déclaration des Droits de l’homme, qui faisait l’impasse totale sur l’égalité hommes/femmes. Gageons qu’aujourd’hui Olympe de Gouges aurait milité pour la gratuité des protections hygiéniques pour les plus précaires, ou même pris la tête du mouvement « Free the Nipple » !

• Fifi Brindacier, Astrid Lindgren, 1945 :

Une série de romans qui met en scène une formidable figure d’identification pour les petites filles, un appel à être soi-même, à ne pas avoir peur, à être poète de sa propre vie. A partir de là, tout est possible.

• Le deuxième sexe, Simone de Beauvoir, 1949 :

Un livre majeur de la philosophie féministe et existentialiste, qui se résume dans cet aphorisme en forme d’appel à l’action et à la responsabilité individuelle : « On ne naît pas femme, on le devient». A lire absolument.

• Je sais pourquoi l’oiseau chante en cage, Maya Angelou, 1969

L’autobiographie d’une petite fille noire pauvre, élevée dans le Sud raciste des Etats-Unis, violée dans son enfance, mère à 20 ans, poétesse, écrivaine, très engagée dans la lutte contre la ségrégation et l’apartheid. Un classique de la littérature américaine, un hymne à la résilience et la libération.

• Ainsi soit-elle, Benoîte Groult, 1977

« Il faut enfin guérir d’être femme. Non pas d’être née femme, mais d’avoir été élevée femme dans un univers d’hommes » : voilà le thème majeur de cet essai qui constitue une introduction incontournable à la prise de conscience féministe.

• Les mères, Claire Bretécher, 1982

Un grand classique de l’humour sexué qui nous propose de très acérées planches gags sur le désir d’enfant, la maternité (et la paternité qui va avec !), bref une critique sociétale mordante. Et une autrice devenue une icône, quasiment la seule femme reconnue dans le milieu très masculin de la BD.

• La servante écarlate, Margaret Atwood, 1985 :

Un roman de science-fiction qui décrit un futur dystopique, peut-être proche, avec un régime totalitaire fondé par des fanatiques religieux où les femmes sont dévalorisées jusqu’à l’asservissement. Un livre choc.

• La cause des femmes, Gisèle Halimi, 1992

Une réflexion sur le combat des femmes, proposée par Gisèle Halimi, avocate et militante, qui s’inscrit dans un courant du féministe français qui affirme que cette lutte émancipatrice ne peut se passer des hommes.

• Les monologues du vagin, Eve Ensler, 1998 :

« J’ai décidé de faire parler des femmes, de les faire parler de leur vagin, de faire des interviews de vagins…, et c’est devenu ces Monologues » : un texte qui brise les tabous sur la sexualité féminine, et qui a été joué sur les scènes du monde entier.

On y voit une mère qui gifle sa fille lorsqu’elle lui apprend qu’elle a ses premières règles, une façon comme une autre de démarrer le dialogue sur le sujet …

• Une si longue lettre, Mariama Bâ, 2001

Un roman culte et poignant qui traite avec justesse de la femme, du poids sociétal des traditions qui l’encerclent, et des failles de la société patriarcale sénégalaise, cela vu par les lettres qu’écrit Ramatoulaye à sa meilleure amie depuis la réclusion traditionnelle qui suit son veuvage.