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Le coût des règles et la précarité menstruelle

03/07/2019
Le coût des règles et la précarité menstruelle

Vous connaissez les galères de fin de mois ? Elles se résument souvent à ne manger que des pâtes, ou même à ne pas manger du tout. Tous les mois, beaucoup d’étudiants ou d’actifs en situation de précarité finissent avec seulement quelques centimes sur leur compte bancaire, livrés à eux-mêmes face au coût de la vie quotidienne.

Et avez-vous déjà pensé aux galères menstruelles de fin de mois ?

La précarité menstruelle, c’est quoi ?

Alors que le tabou des règles est encore (super) présent, on parle de plus en plus de précarité menstruelle. Elle concerne les femmes sans abri, mais aussi les étudiantes et les travailleuses précaires qui n’ont pas les moyens d’acheter des protections hygiéniques pendant leurs règles.

Des tampons le jour, des serviettes la nuit, en ajoutant des éventuels antidouleurs, le compteur monte vite, et d’autant plus quand chaque euro est crucial. Ça devient presque un luxe de pouvoir bien se protéger pendant ses règles. Certaines optent pour un bricolage et tapissage de papier toilette au fond de la culotte, ou avec des mouchoirs ou de vieux vêtements. Beaucoup ne changent pas non plus leurs protections assez souvent (faute d’avoir pu en acheter suffisamment) : l’hygiène intime peut vite être déstabilisée et peut dans certains cas avoir des conséquences graves sur la santé.

Les règles, combien ça coûte ?

Selon des études publiées en Angleterre il y a déjà quelques années, les règles coûteraient plus de €20,000 dans une vie. Leurs estimations revenaient à plus de €500 par an, en comptant le prix mensuel de serviettes, tampons, antidouleurs, mais aussi de culottes tâchées et de douceurs chocolatées pour compenser avec les règles !

La journaliste américaine Hanna Brooks Olsen estime elle une somme d’environ 10 000€ pour toute une vie. Quoi qu’il en soit, c’est un coût réel, qui peut être un véritable blocage pour certaines femmes en situation précaire. Depuis 2016, la TVA appliquée sur les protections hygiéniques féminines est passée de 20% à 5,5%, mais à quand la gratuité ou la subvention ?

Le Code du travail indique qu’un employeur a l’obligation de “mettre à la disposition des travailleurs les moyens d’assurer leur propreté individuelle” (article R. 232-2-1 du Code du travail). Les protections hygiéniques féminines n’assurent-elles pas la propreté individuelle des femmes ?

À lire : les huiles essentielles pour soulager les douleurs de règles

Que faire face à cette précarité menstruelle ?

Depuis novembre 2015, l’association française Règles Élémentaires collecte des produits d’hygiène intime à destination des femmes sans-abri et mal-logées. Sur le modèle d’associations et d’initiatives écossaises, cette première association de son genre redonne leur dignité aux femmes qui subissent une précarité jusqu’à leur nature d’être femme.

Suite au succès de cette association et de la hausse de demande, de nombreuses initiatives se sont montées dans le but d’étendre l’accès aux produits d’hygiène intime aux plus démunies dans tout le monde. La mutuelle étudiante LMDE a décidé par exemple de rembourser les protections hygiéniques jusqu’à 20 à 25 € remboursés par an, peu importe le type de protection.

À la faculté de Paris-Diderot à Paris, l’épicerie solidaire étudiante AGORAE offre aux étudiants en fragilité financière la possibilité de venir faire leurs courses à 10 % des prix de vente, grâce à une banque alimentaire et des partenaires. Dépendante des arrivages, « À chaque fois que nous proposons des protections hygiéniques à l’épicerie, tout part vraiment très vite », raconte une étudiante bénévole.

Les culottes menstruelles sont durables et réutilisables sont une solution intéressante face à la précarité menstruelle. Il est cependant nécessaire d’avoir accès à de bonnes conditions d’hygiène et d’avoir la possibilité d’investir en amont, malgré la rentabilité économique qu’elles apportent sur le long terme.

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