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Incontinence à l’effort, une fatalité ?

30/08/2021

Selon une étude publiée par l’IFOP en février 2019, l’incontinence reste un sujet tabou pour 43% des Français. Très difficile en effet pour une femme jeune, active et sportive d’avouer qu’elle a des fuites urinaires, une « faiblesse » un peu honteuse et anxiogène, car associée à la prime enfance ou au très grand âge. On estime pourtant qu’en France, 19% des femmes entre 18 et 85 ans souffrent d’incontinence à l’effort, même si à peine 1/3 d’entre elles osent aller consulter ! Il est donc grand temps d’en parler !

Quelles sont les causes de l’incontinence urinaire à l’effort ?

L’incontinence urinaire à l’effort se manifeste par des fuites incontrôlables, qui surviennent lors d’une séance de sport ou d’un effort physique, lorsqu’on soulève des objets, lorsqu’on éternue ou rit. La fuite n’est pas nécessairement précédée d’une envie d’uriner. La quantité d’urine perdue est minime, pour autant elle peut être très gênante !

Cette incontinence est due soit à un affaiblissement des muscles du plancher pelvien (périnée) qui soutiennent la vessie et contrôlent l’évacuation des selles et de l’urine, soit à un relâchement du sphincter urinaire. En cause, une grossesse ou un accouchement, une déficience en oestrogènes (notamment chez les femmes ménopausées), un problème médical comme un prolapsus vaginal ou utérin, mais aussi l’obésité, la toux, les bronchites chroniques et le tabac.

Sur le même sujet : Fuites urinaires la fin d’un tabou ?

Quelles solutions contre les fuites urinaires ?

Tout d’abord, des conseils pratiques, qui peuvent atténuer le phénomène : réduire ce qui peut favoriser la production d’urine, comme l’alcool ou le café ; plus globalement réduire le volume de liquide absorbé chaque jour ; éventuellement perdre quelques kilos pour réduire la pression sur la vessie. Ensuite, pratiquer, avec l’aide d’un kiné ou d’une sage-femme spécialisée, des séances de rééducation du périnée, avec les exercices de Kegel, qui vont renforcer les muscles du plancher pelvien (et au passage contribuer à augmenter le plaisir sexuel et éviter une descente d’organes).

Les exercices consistent en 12 à 30 contractions musculaires de 10 secondes chacune, 3 à 5 fois par jour, cela pendant au moins 8 semaines. Vous pouvez aussi utiliser, pour compléter ces exercices, un cône vaginal, qui se présente comme un petit poids que l’on insère à l’intérieur du vagin, le but étant d’apprendre à retenir le cône afin qu’il ne glisse pas à l’extérieur en faisant appel naturellement aux muscles du périnée. L’avantage de la méthode est qu’elle peut se pratiquer tout en faisant autre chose !

Si ces méthodes ne marchent pas et que l’incontinence est vraiment invalidante, votre médecin devra peut-être envisager une intervention chirurgicale, avec la pose d’une petite bandelette sous l’urètre, qui agira comme un hamac pour le repositionner au repos et à l’effort. Cette opération, courte, peu invasive et peu douloureuse, se fait en ambulatoire. Enfin, il pourra vous proposer la pose d’une prothèse, un « sphincter urinaire », qui viendra éventuellement réparer la déficience de votre sphincter.

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Le conseil de Réjeanne : d’abord, briser le tabou

L’incontinence à l’effort constitue une réelle gêne pour les femmes, qui bien souvent préfèrent souffrir en silence au risque de gravement pénaliser leur vie sociale et personnelle, plutôt que d’oser aller consulter. Pourtant, les solutions existent, alors n’hésitez pas à en parler avec un médecin ou un kinésithérapeute, et vous retrouverez une excellente qualité de vie ! by Réjeanne.