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La flore vaginale, un écosystème utile mais fragile

28/07/2022

Si vous entendez parler de « flore de Döderlein », gageons que vous penserez immédiatement à de jolies petites fleurs égayant les vertes prairies des alpages autrichiens… Et vous aurez tort, la flore de Döderlein, appelée aussi flore intime ou flore vaginale, désigne le microbiote vaginal, c’est-à-dire l’ensemble des bactéries qui peuplent le vagin.

Et si on vous en parle aujourd’hui, c’est parce que, grâce aux récents progrès de la génomique, on en sait maintenant beaucoup plus sur la composition de cette flore vaginale, sur son impact sur la santé des femmes et sur les traitements ad hoc pour la maintenir en bon équilibre ! En 2018, le Dr Jean-Marc Bohbot, infectiologue renommé, a publié ce qui est considéré comme le premier ouvrage sur le sujet : « Microbiote vaginal : la révolution rose ». Très bien documenté et accessible à tous, ce livre est une mine d’informations qui nous a bien aidées pour rédiger cet article, nous vous le recommandons !

La flore vaginale, c’est quoi ?

Chez la femme adulte, chaque millilitre de sécrétions vaginales est composé de 100 millions à 1 milliard de micro-organismes, dont l’essentiel sont des bactéries appelés “bacille de Döderlein” qui sont des bactéries du genre Lactobacillus ou Lactobacillus vaginalis. La flore vaginale se sert du glycogène pour fabriquer de l’acide lactique, une substance qui rend le milieu acide et joue un rôle protecteur en formant une barrière naturelle contre les champignons, microbes et virus qui pourraient proliférer et générer des infections du vagin. On peut dire que la flore vaginale est comme un microfilm qui tapisse et protège le vagin contre les germes pathogènes.

Le microbiote vaginal évolue tout au long de la vie d’un individu. Très pauvre pendant l’enfance, il se développe véritablement au moment de l’adolescence, puis vient la ménopause qui, chez certaines femmes, va en bouleverser l’équilibre : « Le corps produit moins d’hormones, ce qui entraîne une diminution des lactobacilles, explique le Dr Bohbot. Les femmes sont alors davantage sujettes aux infections, comme les cystites ».

Si la flore bactérienne protège quand elle se porte bien, inversement elle va impacter la santé intime et le confort de la femme si l’acidité physiologique du vagin est altérée. Prendre soin de sa flore vaginale est donc essentiel !

Déséquilibre de la flore intime, les symptômes et les causes

Les signes d’une flore vaginale déséquilibrée

Si la flore vaginale est altérée ou détruite, ce qui peut arriver, les bactéries pathogènes, normalement présentes en très faible proportion dans le vagin, vont se développer anormalement, puis engendrer une variation du ph vaginal et de nombreux troubles chez la femme.

La liste de ces maux est hélas longue :

  • sécheresse vaginale,
  • sensations de tiraillement,
  • démangeaisons, irritations ou sensations de brûlure (plus ou moins accompagnées de rougeurs et d’un léger œdème),
  • infections bactériennes appelées vaginoses,
  • mycoses vaginales dues à la prolifération du champignon nommé candida albicans (on parle de candidose),
  • vaginoses bactériennes, dues à la prolifération de la bactérie Gardnerella vaginalis
  • pertes blanches associées à une odeur désagréable des sécrétions vaginales,
  • cystites et infections urinaires,
  • douleurs pendant les rapports sexuels.

En présence de ces symptômes, il est bien sûr recommandé de consulter un gynécologue qui pourra établir un diagnostic pertinent pour votre cas.

En cas de vaginose bactérienne, le gynécologue procèdera à un prélèvement et une analyse des sécrétions qui déterminera la note du score de Nugent. Ce score est tout simplement un décompte des 3 catégories de micro-organismes, à savoir les lactobacilles de la flore Dörderlein, les bactéries Gardnerella vaginalis et les bacilles du genre Mobiluncus. L’abondance de ces bactéries est notée sur un barème allant de 0 à 10.

  1. Si vous avez un score qui varie de 0 à 3, votre microbiote est considéré comme normal.
  2. Pour un score allant de 4 à 6, il faudrait accorder une attention particulière à votre vagin et éviter toutes les pratiques qui pourraient nuire à la flore vaginale.
  3. Et enfin, un score au-delà de 7 traduit une absence de lactobacilles, et donc une infection par les autres bactéries.

Les raisons d’un déséquilibre de la flore intime

De fait la flore vaginale est très fragile et son altération multifactorielle. On peut distinguer trois types de causes qui provoquent ce déséquilibre :

  • Les perturbations hormonales : contraception, puberté, grossesse, ménopause ;
  • La prise de médicaments comme les traitements antibiotiques qui peuvent fragiliser la flore vaginale et donc favoriser la prolifération des bactéries pathogènes provenant de l’urine;
  • Le mode de vie, et là les facteurs déclencheurs sont multiples : la fatigue, le stress, la consommation excessive d’alcool ou de tabac, les rapports sexuels trop intenses, l’usage de sous-vêtements synthétiques ou trop moulants ; enfin une hygiène intime inadaptée.

Comment rééquilibrer la flore intime naturellement ?

Hygiène intime, quels sont les bons gestes ?

Règle numéro 1 pour rééquilibrer la flore vaginale, selon le Dr Bohbot : « Il faut à tout prix éviter les pratiques hygiéniques inadaptées », car le vagin est une cavité « autonettoyante ». Ce qui veut dire qu’il faut exclure les douches vaginales, renoncer à utiliser des produits antiseptiques, des gels douche et du savon de Marseille, renoncer aussi à porter des protections type protège-slip en dehors de la période des règles. « Il faut également éviter de se laver à l’eau seule, car cela détruit le film hydrolipidique à la surface du vagin et entraîne inévitablement une sécheresse, ajoute le Dr Bohbot. Il existe des produits adaptés qui laissent un film protecteur à la surface de la vulve ».

À lire aussi : Comment prendre soin de son intimité ?

Les probiotiques pour restaurer la flore vaginale

De nombreuses études l’ont prouvé, les probiotiques apportent au microbiote vaginal des « bonnes » bactéries pour compenser le déséquilibre de la flore vaginale. Ils peuvent s’utiliser :

  • par voie orale sous forme de compléments alimentaires contenant des souches microbiotiques (lactobacilles, bifidobactéries) naturellement présentes dans la flore vaginale,
  • ou par voie vaginale sous forme de comprimés, de capsules, de gélules ou encore de gel, ce qui semble plus efficace, pour soigner et éviter les récidives.

Vous trouverez des traitements à base de probiotiques naturels en pharmacie ainsi que dans certains magasins bios. Dans tous les cas, demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien·ne avant de vous lancer.

flore vaginale

Les culottes menstruelles pour préserver la flore vaginale

Si vous avez bien suivi jusque-là, vous aurez compris que notre flore vaginale n’aime pas beaucoup les serviettes hygiéniques qui favorisent la macération et donc la prolifération des bactéries, ni les tampons qui vont absorber le sang menstruel, mais aussi le microbiote vaginal. Il faut faire d’autant plus attention que la flore est particulièrement fragile durant le changement hormonal que constituent les règles.

Aucun risque en revanche avec nos jolies culottes menstruelles Réjeanne, très saines, respirantes, fabriquées dans des cotons biologiques et labellisées Standard 100 by Oeko-tex® (CQ 1254/1 IFTH), et garanties sans matières nocives pour la planète et pour le corps. Idéales donc pour la santé intime et le confort des femmes !

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